Déjà plusieurs jours sont passés sans que nous vous ayons donné de nouvelles. Au départ, nous nous étions promis de profiter de notre séjour au maximum ... c'est ce que nous faisons. Et maintenant, nous réalisons à quel point trop de choses se passent pour que nous réussissions à tout vous raconter. Comme le dit si bien un ami cher : "une expérience comme celle-là,ça ne se décrit pas, ça se vie" !
Mais nous y voici, alors espérons réussir à captiver votre attention une fois de plus. Et surtout, nous tenions à vous remercier de vos derniers messages et commentaires! Bien que tout se passe relativement bien, nous vivons une montagne russe d'émotions au quotidien. Votre support est donc précieux pour nous.
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Par où commencer !?
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Commençons par un petit tour de ville
Bienvenue dans le sotrama, une mini-fourgonnette (passablement en ruines pour certaines) dans laquelle Amé passe environ 1h30 (!) par jour pour se rendre au travail assise parmi les 25 personnes qui réussissent à s'y entasser. Cath, pour sa part, se fait plutôt chatouiller par le moto-taxi pour se rendre au centre de santé du village voisin de Magnambougou.
Conseil à tous les potentiels voyageurs en terre africaine : faites-vous des amis pour qu'il vous aide à comprendre ce que l'apprentike cri (car ici il n'y as pas vraiment d'arrêt prédéterminé...), sinon le sotrama peut vous emmener bien loin !
Une fois sortie du sotrama.. nous vous offrons quelques images qui pourront sans doute faire travailler votre imagination :).
Ok! Ici vous devez comprendre notre difficulté à passer inaperçues...
mais un coup de chaleur une fois suffit pour faire porter un chapeau, croyez-nous ;)
Et maintenant, pour se reposer et profiter de la vie, nous aimons bien aller sur le toit de notre magnifique maison d'accueil.
Que se soit en prenant le thé dans notre parc préféré, en marchant, dans le sotrama ou dans la famille, nous faisons quotidiennement des rencontres mémorabes ! Certaines sont moins agréables, mais rendent les journées cocasses. Nous pensons ici à cet homme qui s'est arrêté sur la route et auquel Amé a naïvement laissé sontnuméro de portable (cellulaire)... Devinez quoi : le samedi matin, une demande de mariage a été """accidentellement""" interrompue par une mauvaise ligne téléphonique...dommage... Haha !
Voici quelques photos de ces personnes qui nous aident à se sentir aussi bien dans ce pays :).
Mary Coulibali
Mohamed Doumbia
Naï Traoré
Fatim, Alima, Djénéba, Idrissa, Mo, Irène x2, Adama
Une de nos activités de fin de soirée préférée : aller au grain.
Le grain est un endroit où les jeunes se regroupent, loin des parents, loin des maîtres pour danser, boire le thé et causer (ehh oui, ici on ne parle pas, on cause ;)).
N.B. Cath a promis à sa belle-famille de réussir à faire le fameux thé traditionnel. Ce n'est pas facile, mais nous y arriverons un jour ! Pour les intéressé(e)s, ce thé se sert en trois étape. La première est une infusion amère, la deuxième une infusion très sucrée et la troisième est une infusion ENCORE plus sucrée. Chacun boit à son tour dans le verre et passe au suivant lorsqu'il a terminé. C'est un signe de respect de servir (et d'accepter de boire) ce thé.
Ici, nous sommes traîtées comme des reines, si jamais quelqu'un d'entre vous en doutait...
Cela nous rend même franchement mal-à-l'aise par moment et posent quelque fois des incompréhensions tant de nôtre côté que du leur.
En effet, comme nous sommes des invités, il n'est pas question que nous fassions la vaisselle, que nous lavions notre salle de bain, que nous restions debout trop longtemps (5 secondes en moyenne suffisent pour qu'une chaise apparaisse), que nous pressions nos oranges ou que l'on fasse quelques autres tâches du quotidien que ce soit...
Nous avons cependant réussi à nous approprier une partie du lavage; jusqu'au moment où les filles rient trop de notre lenteur et prennent la relève ! Et nous réussissons également à faire la cuisine de temps en temps. Cath commence d'ailleurs vraiment à se faire respecter et Amé réussit à couper les oignons (l'art d'exagérer ;)).
La nourriture est vraiment excellente ici. Seuls les petits-déjeuners ont besoin d'être sauvés par le beurre d'arachide, le nutella, la confiture ET LE CAFÉ que nous avions glissé dans notre valise :P.
À ce jour, le yassa (sauce aux oignons et moutarde), le tigadégéna (sauce aux arachides et épinards), le jus au gingembre, les brochettes de boeuf marinées, le poulet grillé, le déguè (mil cuit à la vapeur mélangé avec du lait), la tacoula (pain au sorgho, mil et canelle), les yumi (galette de farine de blé fermentée cuites dans un peu d'huile (Ok, beaucoup d'huile!)), les yaourts maisons, le jus d'orange frais, le poisson grillé sur le charbon et bien d'autres mets succulents activent nos papilles au quotidien. (NOUS DEVONS REPARTIR AVEC CES RECETTES) !
Tout compte fait, on saute un peu du coq à l'âne (pour faire plaisir à Cath, il fallait bien parler d'animaux dans notre blogue), mais nous aimerions vous parler un peu de notre installation à Magnanbougou.
Fait marquant : l'installation des moustiquaires. Une image vaut mille mots...
Dès le lendemain, papa et mama ont eu pitié de nous et sont allés acheter deux moustiquaires carrés à la pharmacie... Oups !
Nous les avons également bien fait sourire avec notre filtrage d'eau.
Et bien sûr, nous sommes tombées malades !
Pendant que Cath se bat avec son intestin (passons les détails), Amé pogne des conjonctivites. `
Auriez-vous osé, vous, faire le traitement prescrit par le médecin jusqu'à la fin si vous aviez vu votre oeil comme ça... ?!
Je l'ai fait et maintenant mes yeux revivent :). La pollution et la poussière sont sans doute en cause...
Mentionnons également notre nouveau parfum préféré : la fragrance Watkins (vous la connaissez sans doute ? La bouteille est blanche et verte. Ici c'est vraiment un MUST ;)).
Petite note sur la température question de rester dans le même thème d'actualité que le vôtre (nous espérons que tout se passe bien pour vous en passant...) !
Durant les tempêtes de pluie (fréquentes en cette saison), tout s'arrête. C'est un peu comme une tempête de neige chez nous...
La patience est une vertue, nous ne l'aurons jamais autant appliqué.
Par exemple, samedi, nous avons passé la journée au salon de Naï, bondé de gens, de 11h à 19h pour se faire tresser à notre tour (pas question de rendez-vous). Tout cela pour être dans l'esprit de la fête de demain (la fin du Ramadan) !
Cette fameuse fête, tout le monde en parle. C'est comme Noël chez nous : on invite toute la famille, on se pare de nos plus beaux vêtements, on se fait coiffer, on prépare un festin et surtout, on s'amuse ! La ville sera pleine de vie, nous avons hâte de voir cela !
Quand on ne patiente pas,
nous travaillons,
nous allons au grain,
nous allons au marché,
nous allons courir
NB. Pour ceux qui connaissent le HOT YOGA. Ici, on fait les hot marches, les hot escaliers, le hot jogging car toutes ces belles activités du quotidien sont réalisées sous une chaleur et humidité très difficile à supporter ! ..... Une chance qu'il fait frais ces temps-ci...
Sinon encore,
nous allons au champs.
Mama et papa tiennent un champs où ils y cultivent: oranges, haricots, pastèques, oignons, concombres, piments, gombo. Ils y élèvent également des centaines de poules pondeuses et vont inaugurer un restaurant dès la fin de semaine prochaine ! Pas mal comme passe-temps, non !?
Parlons maintenant de ce qui contribue le plus à nos montagnes russes d'émotions !
Le stage et nos centre de santé respectifs.
On nous a répété sans cesse de ne pas imposer nos conniassances comme si elles étaient la bonne façon de faire, qu'il faut s'adapter au contexte dans lequel nous sommes et prendre la culture en considération. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment réussit-on à faire cela ? Nous nous étions posé cette question, mais le vivre c'est une toute autre histoire.
Nous pouvons également vous dire que la réalité de Yirimadio et celle de Dravéla sont complètement différentes. L'un des centres de santé déborde de consultations pré-natales et l'autre voit le bureau de la sage-femme pratiquement vide (il s'agit d'un vieux quartier)...
Mais bon, pour l'instant, bien que nous ayons des activités de prévues, nous n'en sommes encore qu'au stade d'observation et d'adaptation. Une journée à la fois...
Nous vous reviendrons avec de plus amples détails dans les semaines à venir.
En espérant vous avoir donné envie de nous suivre encore!
On pense à vous tous les jours et vous embrassons très fort.
Nous vous quittons sur ce beau proverbe bamanan :
Ka bo i ka so, ka na i ka so (tu quittes chez toi, pour venir chez toi)...
Amé (alias Awa Traoré)
et Cath (alias Aminata Traoré)