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lundi 29 août 2011

Déjà plusieurs jours qui ont passé...

Awn ni su mogobe !
Déjà plusieurs jours sont passés sans que  nous vous ayons donné de nouvelles. Au départ, nous nous étions promis de profiter de notre séjour au maximum ... c'est ce que nous faisons. Et maintenant, nous réalisons à quel point trop de choses se passent pour que nous réussissions à tout vous raconter. Comme le dit si bien un ami cher : "une expérience comme celle-là,ça ne se décrit pas, ça se vie" !

Mais nous y voici, alors espérons réussir à captiver votre attention une fois de plus. Et surtout, nous tenions à vous remercier de vos derniers messages et  commentaires! Bien que tout se passe relativement bien, nous vivons une montagne russe d'émotions au quotidien. Votre support est donc précieux pour nous.
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Par où commencer !?

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Commençons par un petit tour de ville

Bienvenue dans le sotrama, une mini-fourgonnette (passablement en ruines pour certaines) dans laquelle Amé passe environ 1h30 (!) par jour pour se rendre au travail assise parmi les 25 personnes qui réussissent à s'y entasser.  Cath, pour sa part, se fait plutôt chatouiller par le moto-taxi pour se rendre au centre de santé du village voisin de Magnambougou.
Conseil à tous les potentiels voyageurs en terre africaine : faites-vous des amis pour qu'il vous aide à comprendre ce que l'apprentike cri (car ici il n'y as pas vraiment d'arrêt prédéterminé...), sinon le sotrama peut vous emmener bien loin !


Une fois sortie du sotrama.. nous vous offrons quelques images qui pourront sans doute faire travailler votre imagination :).
 


 


Ok! Ici vous devez comprendre notre difficulté à passer inaperçues...
mais un coup de chaleur une fois suffit pour faire porter un chapeau, croyez-nous ;)



Et maintenant, pour se reposer et profiter de la vie, nous aimons bien aller sur le toit de notre magnifique maison d'accueil.




Que se soit en prenant le thé dans notre parc préféré, en marchant, dans le sotrama ou dans la famille, nous faisons quotidiennement des rencontres mémorabes ! Certaines sont moins agréables, mais rendent les journées cocasses. Nous pensons ici à cet homme qui s'est arrêté sur la route et auquel Amé a naïvement laissé sontnuméro de portable (cellulaire)... Devinez quoi : le samedi matin, une demande de mariage a été """accidentellement""" interrompue par une mauvaise ligne téléphonique...dommage... Haha !

Voici quelques photos de ces personnes qui nous aident à se sentir aussi bien dans ce pays :).

Mary Coulibali
Mohamed Doumbia

Naï Traoré

Fatim, Alima, Djénéba, Idrissa, Mo, Irène x2, Adama

Une de nos activités de fin de soirée préférée : aller au grain.
Le grain est un endroit où les jeunes se regroupent, loin des parents, loin des maîtres pour danser, boire le thé et causer (ehh oui, ici on ne parle pas, on cause ;)).
N.B. Cath a promis à sa belle-famille de réussir à faire le fameux thé traditionnel. Ce n'est pas facile, mais nous y arriverons un jour ! Pour les intéressé(e)s, ce thé se sert en trois étape. La première est une infusion amère, la deuxième une infusion très sucrée et la troisième est une infusion ENCORE plus sucrée. Chacun boit à son tour dans le verre et passe au suivant lorsqu'il a terminé. C'est un signe de respect de servir (et d'accepter de boire) ce thé.


Ici, nous sommes traîtées comme des reines, si jamais quelqu'un d'entre vous en doutait...
Cela nous rend même franchement mal-à-l'aise par moment et posent quelque fois des incompréhensions tant de nôtre côté que du leur.
En effet, comme nous sommes des invités, il n'est pas question que nous fassions la vaisselle, que nous lavions notre salle de bain, que nous restions debout trop longtemps (5 secondes en moyenne suffisent pour qu'une chaise apparaisse), que nous pressions nos oranges ou que l'on fasse quelques autres tâches du quotidien que ce soit...
Nous avons cependant réussi à nous approprier une partie du lavage; jusqu'au moment où les filles rient trop de notre lenteur et prennent la relève ! Et nous réussissons également à faire la cuisine de temps en temps. Cath commence d'ailleurs vraiment à se faire respecter et Amé réussit à couper les oignons (l'art d'exagérer ;)).
La nourriture est vraiment excellente ici. Seuls les petits-déjeuners ont besoin d'être sauvés par le beurre d'arachide, le nutella, la confiture ET LE CAFÉ que nous avions glissé dans notre valise :P.

À ce jour, le yassa (sauce aux oignons et moutarde), le tigadégéna (sauce aux arachides et épinards), le jus au gingembre, les brochettes de boeuf marinées, le poulet grillé, le déguè (mil cuit à la vapeur mélangé avec du lait), la tacoula (pain au sorgho, mil et canelle), les yumi (galette de farine de blé fermentée cuites dans un peu d'huile (Ok, beaucoup d'huile!)), les yaourts maisons, le jus d'orange frais, le poisson grillé sur le charbon et bien d'autres mets succulents activent nos papilles au quotidien.  (NOUS DEVONS REPARTIR AVEC CES RECETTES) !




Tout compte fait, on saute un peu du coq à l'âne (pour faire plaisir à Cath, il fallait bien parler d'animaux dans notre blogue), mais nous aimerions vous parler un peu de notre installation à Magnanbougou.
Fait marquant : l'installation des moustiquaires. Une image vaut mille mots...



Dès le lendemain, papa et mama ont eu pitié de nous et sont allés acheter deux moustiquaires carrés à la pharmacie... Oups !
Nous les avons également bien fait sourire avec notre filtrage d'eau.



Et bien sûr, nous sommes tombées malades !
Pendant que Cath se bat avec son intestin (passons les détails), Amé pogne des conjonctivites. `


Auriez-vous osé, vous, faire le traitement prescrit par le médecin jusqu'à la fin si vous aviez vu votre oeil comme ça... ?!
Je l'ai fait et maintenant mes yeux revivent :). La pollution et la poussière sont sans doute en cause...

Mentionnons également notre nouveau parfum préféré : la fragrance Watkins (vous la connaissez sans doute ? La bouteille est blanche et verte. Ici c'est vraiment un MUST ;)).

Petite note sur la température question de rester dans le même thème d'actualité que le vôtre (nous espérons que tout se passe bien pour vous en passant...) !
Durant les tempêtes de pluie (fréquentes en cette saison), tout s'arrête. C'est un peu comme une tempête de neige chez nous...


La patience est une vertue, nous ne l'aurons jamais autant appliqué.
Par exemple, samedi, nous avons passé la journée au salon de Naï, bondé de gens, de 11h à 19h pour se faire tresser à notre tour (pas question de rendez-vous). Tout cela pour être dans l'esprit de la fête de demain (la fin du Ramadan) !
Cette fameuse fête, tout le monde en parle. C'est comme Noël chez nous : on invite toute la famille, on se pare de nos plus beaux vêtements, on se fait coiffer, on prépare un festin et surtout, on s'amuse ! La ville sera pleine de vie, nous avons hâte de voir cela !





Quand on ne patiente pas,
nous travaillons,
nous allons au grain,
nous allons au marché,
nous allons courir
NB. Pour ceux qui connaissent le HOT YOGA. Ici, on fait les hot marches, les hot escaliers, le hot jogging car toutes ces belles activités du quotidien sont réalisées sous une chaleur et humidité très difficile à supporter ! ..... Une chance qu'il fait frais ces temps-ci...
Sinon encore,
nous allons au champs.
Mama et papa tiennent un champs où ils y cultivent: oranges, haricots, pastèques, oignons, concombres, piments, gombo. Ils y élèvent également des centaines de poules pondeuses et vont inaugurer un restaurant dès la fin de semaine prochaine ! Pas mal comme passe-temps, non !?





Parlons maintenant de ce qui contribue le plus à nos montagnes russes d'émotions !
Le stage et nos centre de santé respectifs.


Au quotidien, nous comprenons ce que c'est "être différent" : ne pas comprendre ce que les gens nous disent et ne pas se faire comprendre. Nous avons également eu une angoisse professionnelle à savoir ce que nous sommes venues faire ici... Est-ce que c'est seulement pour notre conscience personnelle, ou bien, serons-nous vraiment en mesure de faire un changement durable ??
On nous a répété sans cesse de ne pas imposer nos conniassances comme si elles étaient la bonne façon de faire, qu'il faut s'adapter au contexte dans lequel nous sommes et prendre la culture en considération. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment réussit-on à faire cela ? Nous nous étions posé cette question, mais le vivre c'est une toute autre histoire.

Nous pouvons également vous dire que la réalité de Yirimadio et celle de Dravéla sont complètement différentes. L'un des centres de santé déborde de consultations pré-natales et l'autre voit le bureau de la sage-femme pratiquement vide (il s'agit d'un vieux quartier)...

Mais bon, pour l'instant, bien que nous ayons des activités de prévues, nous n'en sommes encore qu'au stade d'observation et d'adaptation. Une journée à la fois...
Nous vous reviendrons avec de plus amples détails dans les semaines à venir.

En espérant vous avoir donné envie de nous suivre encore!
On pense à vous  tous les jours et vous embrassons très fort.

Nous vous quittons sur ce beau proverbe bamanan :
Ka bo i ka so, ka na i ka so (tu quittes chez toi, pour venir chez toi)...

Amé (alias Awa Traoré)
et Cath (alias Aminata Traoré)

lundi 15 août 2011

Les premiers jours !

Ini oula (Bonsoir),

il est présentement  19h du jour 3 de notre périple et nous avions envie de vous partager quelques émotions et péripéties.

C'est donc après des adieux difficiles que nous sommes parties de Montréal à 19h55 jeudi dernier, le 11 août.

Rendues à Paris, nous aurons eu droit à une escale remplie de rebondissements : le RER en grève, une valise à roulettes encombrante, un douanier pas très sympathique et un manque de sommeil intense...(Nous avons beaucoup de plaisir à se rappeler tout cela en cette soirée beaucoup trop chaude et humide, haha!).

Pour résumé, nous avons voulu sortir de l'aéroport durant notre belle escale de 8h pour profiter de PAris ! C'est alors qu'un 'gentil' douanier, nous a refusé l'accès à la sortie...... ! Devinez ce qu'on a fait----  nous avons trouvé une autre porte...hihi!
C'est alors que nous avons voulu 'prendre une petite marche' à partir de la Cathédrale de Notre-Dame-de-Paris jusqu'à la tour Eiffel, le tout accompagnées d'une valise à roulettes que n'avions pas pu laisser nulle part à l'aéroport ! Cath aura vécu le tout en silence, mais sa valise restait pris dans tous les pavés de Paris !... Pour les intéressé(e)s, 5 km séparent ces deux endroits...
C'est alors que, plusieurs minutes de retard sur notre planning de retour, nous avons voulu reprendre le RER. Mais le RER, vous savez....... il est en grève !! Alors vous vous demandez sûrement, mais pourquoi vous êtes-vous obstinées à prendre cette maudite photo au pied de la tour Eiffel !? Nous vous repondrons : AUCUNE IDÉE !!! haha.  (vous ne pourrez même pas la voir car j'ai oublié mon fil à Qc pour mettre les photos sur mon ordinateur et Cath n'en a pas pris...)






 
La fin de cette histoire : nous sommes arrivées à l'heure, et avons pu sauter dans l'avion direction aéroport de Sénou, Bamako, Mali, Afrique à 16h15 (heure de Paris) vendredi le 12 août dernier !!

Ce vol qui devait durer 3h30-4h dans nos têtes, en aura duré 6h... En effet, il faut savoir qu'il y a un décalage de 2h entre Paris et Bamako (donc 4h avec le Québec), nous ne le savions pas... Rappelons dans tout cela que nous en étions à presque 36h sans sommeil ! C'était vraiment particulier de se perdre aisni dans l'espace temps...

vue de la caméra sur l'avion ;)


21h (heure de bamako), nous arrivons enfin à l'aéroport de Sénou.
Premières impressions :
Ohh c'est humide, mais plus frais que nous aurions pensé ! (cette pensée aura duré une journée seulement!)
Dans l'aéroport, les gens son accueillants, mais moins que nous aurions imaginé (un aéroport reste un aéroport comme le dit si bien Cath).
Nos valises, perdues dans les écrans plasma et les milliers d'autres valises, ont pris un temps fou à se montrer... Nous les avons finalement récupérées sans trop se faire solliciter pour de l'aide ($)...
Anik, coopérante de Suco Mali, nous attendait avec Mari, le chauffeur malien que nous aimons beaucoup. Nous avons alors eu notre premier baptême de la conduite malienne... Oufff....
Vous connaissez la conduite à Montréal ? Vous connaissez la conduite à Rome ? Et bien additionnez-les et faites x 5 ! En fait, c'est qu'il y a beaucoup trop de gens sur de trop petites routes qui veulent aller au même endroit au même moment.... Rappelons aussi le mélange hétérogène de mobilettes, voitures, camions, sotrama (transport en commun très utilisé), autobus, chèvres, moutons, vélos, piétons qui utilisent la même route.
Passons.





Nous sommes donc actuellement bien installées chez Anik jusqu'à mercredi matin. Nous avons chacune une chambre avec moustiquaire et ventilateur, nous partageons une salle de bain avec toilette et douche (eau froide, assez bien appréciée par temps si chaud ;)), réveil-matin personnel (coq et poulettes domestiques) --- très peu appréciés d'Amé mais déjà adoptés par Cath haha. Nous avons également accès à une cuisine avec eau filtrée, mini frigidaire et poêle au gaz. Le tout situé dans un quartier de Bamako assez tranquille :).


Anik est très généreuse et nous fait visiter Bamako, nous explique les us et coutumes via son expérience personnelle, nous fait rencontrer des maliens très sympathiques et nous a également organisé une rencontre de courtoisie avec les membres de la FENASCOM et de nos milieux de stage respectifs.





 

(Avez-vous remarquer la ressemblance !?)

À ce jour, nous avons donc visité plusieurs coins de cette immense ville où nous retrouvons traffic infernal et parc paisible à quelques coins de rue plus loin. Nous avons eu une leçon de bamanan,
nous avons fait des rencontres maliennes et québécoises intéressantes et avons utilisé à profusion les mots-clés suivants :

I ni sogoma, I ni tilé ou I ni oula
I ka kene
Somogo be

Nous répondons 'torosité' plus qu'il ne le faut, en espérant qu'il s'agisse de la réponse appropriée...
Et le 'Ka an be' ou 'ka an boufo' semble ravir nos interlocuteurs quand nous les quittons.

Ici, les salutations sont essentielles et sincères. Chacun prend le temps de se sourire et se saluer, de prendre des nouvelles de la famille (somogo); le tout accompagné d'une poignée de main invitant au respect :). Les expressions que vous avez lues sont les salutations (fouli) de base.

La journée d'aujourd'hui a été remplie d'émotions et de chaleur (31 degrés à l'ombre, sûrement 45 au soleil et avec le facteur humidex).
En effet, après avoir visité nos milieux de stage respectifs, nous avons réalisé l'ampleur du défi que nous nous apprêtons à vivre... ! Les gens ont de grandes attentes et nous aussi... Nous allons vivre une expérience intense et enrichissante, nous le croyons. Par contre, cela ne sera pas sans rebondissement...
À suivre.

Nous pensons à vous souvent !
Anw be aw fè (on vous aime :))

À bientôt
Amé et Cath
bisousxxx